Si il y avait moult spéculations sur l’existence d’une 9ème planète au delà de Neptune (découverte en 1846), celle-ci a porté bien des noms comme la « planète Neuf « ou « planète X » ou encore « Nibiru ».
Puis fût découverte en 1930, la planète Pluton et rétrogradée comme planète naine en 2006. Aux oubliettes donc la recherche de la « Planète Neuf » durant cette période, qui ne faisait plus la une des médias…
Sauf que, récemment Mike Brown et Konstantin Batygin (astrophysiciens) ont eu l’idée d’intégrer dans INFOP (programme numérique et simulateur de notre système solaire Européen) cette neuvième planète et savent que mathématiquement parlant, elle existe et ont même localisé une portion du ciel qui se situerait à plus de 600 UA (Unité Astronomique) de notre Soleil. Parallèlement et grâce à la sonde Cassini en orbite de la géante gazeuse Saturne, puis croisant les informations de la sonde et de la simulation, plus de 50 % du ciel sont écartés pour sa recherche, car il y aurait une contradiction d’orbite avec Saturne.
Mais pourquoi alors ne la voit-on pas ?
Tout d’abord par qu’elle est loin, 600 UA soit environ 90 milliards de km alors que Saturne par exemple, n’est qu’à environ entre 9 et 10 UA du Soleil.
Très bien, mais si nous arrivons à voir d’autres planètes, galaxies ou nébuleuses, pourquoi ne la trouve t-on pas au télescope ?
Deuxièmement, car trop loin du Soleil elle ne reflète pas sa lumière, il n’y a qu’à regarder avec Pluton, Hubble arrive tout juste à en faire quelques clichés exploitables et ne se situe qu’à environ 40 UA du Soleil.
Si sur le modèle numérique cette dernière existe, alors pourquoi n’avons nous pas confirmé sa position par triangulation ou méthode dite de parallaxe ?
Oui c’est une bonne méthode en prenant comme toile de fond des étoiles fixes et la planète se déplaçant devant celle-ci, mais étant 20 fois plus éloignée que Neptune, la « planète Neuf » tournerait entre 10000 et 20000 ans autour de notre étoile et confirmer son orbite relèverait d’un long labeur pour positionner à intervalles réguliers cette dernière… Et c’est surtout que de la Terre, elle n’a pas la luminosité d’une étoile.
En attendant de vraies images et non des vues d’artiste, la « planète Neuf » nous fait passer d’un mythe à la réalité.
Astronomiquement vôtre.
LCEAV ©